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    Une journée lumineuse....
    après des semaines de grisaille pluvieuse....
    Barbecue dans le jardin...
    digestion paresseuse à l'écoute des oiseaux
    dans les effluves florales....

    bien-être....vivant....se sentir vivre....
    en avoir conscience...plénitude.....

    Envie de bouger en fin d'après midi....
    parcours promenade sous les arbres....
    au rythme et à la fantaisie d'Epsie en bout de laisse...
    jusqu'au parc Yves Garric...
    en fête de soleil , d'été et de musique....
    s'asseoir tous les trois à une table pas loin du buffet...
    jouir pleinement du spectacle bon enfant.....

    en attendant le soir....

     


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  • Digressions ...

     

     

    22 juin 2001

     

     

    Parfois la lumière du soleil

    se déverse à flot brûlant à travers la vitre sale du Velux sans rideau de protection ,
    elle décolore les papiers imprimés qui traînent sur le bureau au point de les rendre à peine lisibles ,
    le quadrillage de mon bloc-notes n’est plus qu’un souvenir qui se rappelle à ma mémoire

    passés les premiers feuillets , je me frotte les yeux agressés par autant de lumière

    et me dis que c’est déjà l’été….

     

    La radio branchée « Classique » annonce les rencontres musicales de Vézelay…..
    Vézelay…la colline inspirée , j’y avais amené mes parents peu après l’acquisition de la maison de Serrigny ,
    en 78……

     

    Je bourre ma vieille pipe irlandaise à bague d’argent
    gravée de l’inscription « Peterson’s Dublin Sterling Silver »…plus trois petits blasonsincompréhensibles….

    j’en possède une autre à peu près semblable , parmi les dizaines de ma collection ce sont mes préférées…..le temps a fini par percer la base du fourneau et régulièrement je dois reboucher le trou à l’aide d’un bouchon de pâte à bois …..je tasse le tabac extrait d’une ancienne boîte à thé métallique dans laquelle je garde des restes de paquets de dépannage achetés en désespoir de cause lorsque je ne trouve pas ma marque préférée (Amphora rouge)…..je viens d’en finir un paquet , en attendant de m’en procurer un suivant

    je suis contraint de me rabattre sur cet ersatz de plaisir…..j’approche la flamme de mon Zippo tout en aspirant fortement…..les brins grésillent et de grosses volutes de fumée blanche s’étirent paresseusement avant de disparaître en fin brouillard aspiré par la fenêtre entrouverte…..

     

    Il y a dix-huit jours c’était mon anniversaire , le cinquante-huitième , il tombait le lundi de Pentecôte , jour férié , je pensais qu’il me faudrait attendre le lendemain pour trouver au courrier la carte postale que maman m’envoie ponctuellement chaque année depuis que j’ai quitté la maison , c'est-à-dire depuis quarante ans ,

    je les garde précieusement , même si quelques unes se sont égarées au fil du temps et des déménagements successifs , j’en ai malgré tout conservé la plupart…

    Je ne suis pas le seul à bénéficier de ce privilège , chez elle sur un mur de sa salle à manger près de la porte de la cuisine , elle a accroché un calendrier couvert de croix marquant des dizaines de dates anniversaires , ses enfants , ses petits enfants , ses arrières petits enfants , cela fait beaucoup de monde et beaucoup de cartes à envoyer , mais c’est devenu un rituel auquel elle ne s’est jamais soustrait…..tous nous savons que ce jour là il y aura à coup sûr au moins une personne qui n’aura pas oublié…

     

    Et puis le téléphone a sonné un peu avant midi , c’était elle…

     

    « Je te souhaite un bon anniversaire mon grand , cette année je ne t’ai pas envoyé de carte , je suis trop vieille , je ne vois plus très bien , je ne peux plus écrire… »

     

    J’étais content de l’entendre , mais j’avais envie de pleurer , c’était comme si le jour que l’on a l’habitude de voir se lever tous les matins déclarait forfait en nous demandant de nous habituer à la nuit…..une carte toujours un peu naïve avec les mêmes mots répétés chaque année , un petit rectangle d’amour simple que je ne recevrais plus jamais….

      

      

    Humeur musicale.....The House - Katie Melua.....

     


     


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  • Fragile...

    Fragile...

     

     

    Vous dire la sérénité d’un dimanche après-midi…
    a errer de salle en salle au Musée Guimet
    parmi les chefs d’œuvres légendaires du grand Maître Hokusai…
    avec dans la tête le « Fragile » de Sting qui ne me quitte pas depuis le réveil……

    Toutes ces merveilles que j’avais en mémoire d’après reproductions…
    que je peux approcher à quelques centimètres…
    que je pourrais toucher si je ne craignais de me faire pincer ou déclencher quelque alarme….
    que c’est beau …. !!...…
    comment ai-je pu vivre aussi longtemps
    sans jamais avoir réussi à frôler d’aussi près le génie graphique à l’état pur…

     

    Vous dire le plaisir de traîner dans les jardins du Trocadéro sous un soleil timide…
    de se mélanger à la foule bariolée des touristes …
    de s’affaler à la terrasse d’un café de la place…
    à contempler sans se lasser la vie grouillante de cette belle fin de journée…


    « Depuis l’âge de six ans, j’avais la manie de dessiner les formes des objets. Vers l’âge de cinquante, j’ai publié une infinité de dessins ; mais je suis mécontent de tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante-dix ans. C’est à l’âge de soixante-treize ans que j’ai compris à peu près la forme et la nature vraie des oiseaux, des poissons, des plantes, etc. Par conséquent, à l’âge de quatre-vingts ans, j’aurai fait beaucoup de progrès, j’arriverai au fond des choses ; à cent, je serai décidément parvenu à un état supérieur, indéfinissable, et à l’âge de cent dix, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens parole. Ecrit, à l’âge de soixante-quinze ans, par moi, autrefois Hokusai, aujourd’hui Gakyo Rojin, le vieillard fou de dessin. »

    Katsushika Hokusai ( 1760/1849 ) - Postface aux cent vues du mont Fuji
    . 

     

     


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  • Certains petits matins .....

     

     

    ... vous marquent plus que d'autres,,,

    par exemple ceux où l'on ouvre les yeux en confiance
    avec nulle envie de les refermer...
    ceux où l'on se prend à sourire sans raison dès l'instant de l'éveil......
    où l'on oublie les échéances aussi désagréables qu'inévitables....
    ceux qui rappellent notre enfance ...
    quand rien n'est encore écrit...
    une interminable page blanche qui reste à colorer...
    ceux où l'on décide de déguster chaque seconde plutôt que les compter....
    ceux où l'on se remet à croire à l'éternité...

    Certains petits matins...
    précèdent de belles et grandes journées....

      

    Humeur musicale....New Age...Marlon Roudette..

     

      

      

     


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