• Le Saint de Manhattan ..... 

    Lors de mon périple en Amérique de sud ,

    il m’est arrivé de croiser à maintes reprises un grand gaillard hirsute , aussi débraillé qu’efflanqué ,
    l’œil vissé à son appareil photo il mitraillait sans relâche…tout et n’importe quoi sans distinction…
    une véritable boulimie photographique….

    intrigué , j’ai fini par lui demander le nombre de bobines qu’il avait en réserve pour alimenter et soutenir un tel rythme frénétique…Il m’a répondu…..

    - Je n’ai pas de pellicules….
    l’objectif de mon appareil est en prise directe avec mon cerveau
    et ma mémoire … j’emmagasine un maximum pour les jours sans ….

    quand je ne pourrai rien faire d’autre que de me passer le film…-

     

    J’ai pensé très fort à lui hier soir en regardant l’excellent DVD  de Tim Hunter….. 
    » Le Saint de Manhattan » ( The Saint of Fort Washington )….

    histoire bouleversante de deux naufragés de la vie qui se raccrochent désespérément l’un à l’autre pour ne pas couler tout à fait .....
    Le vieux (Danny Glover) .... SDF du jour au lendemain ....
    comme ça arrive plus qu’on ne le pense de nos jours ….
    et le jeune (Matt Dillon) … abandonné de tous et complètement désarmé
    à sa sortie de l’hôpital Psychiatrique où il soignait sa schizophrénie…..
    touchant de candeur naïve…. photographe sans pellicule…
    à cadrer inconscient des risques ses compagnons de misère .... jusqu’à y laisser sa vie ….

     

    Il entendait des voix…..comme Moïse ou Jeanne d’Arc… au dire de son vieil ami….
    un saint qui se serait trompé d’époque…..

     

    ( 8/12/2008 )

      

      

     


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  •  

     

    ….La beauté dans l’instant ….

    vanité de croire en la pérennité créatrice….

    tout n’est que temporaire….

    un éclair plus ou moins bref dans l’espace temps..

     

    J’aime la fragilité intemporelle de l’éblouissement….. 

    »..et rose elle a vécu ce que vivent les roses….l’espace d’un matin…. »…disait le poète….

    il avait tout compris…

    le miracle est dans la fulgurance et le renouvellement perpétuel…

     

    Effet mer….

    qui apporte… qui emporte…

    œuvre de sable….comme un rêve envolé…

     

    Diaphane inconstance d’une volute  fumée dans un rayon de jour….

    forme lascive ,  mouvante …..

    qui va se dissoudre… se fondre dans l’irréel

    gravure indéterminée sur l’écran rétinien…….. 

    Sculpture liquide…

    que l’œil trop imparfait ne peut saisir…..
    fraction de seconde en suspend

    que l’on tente de retenir …désespérément…..

    sensibilité d’un objectif….au millième……

    Dessins sur la peau…

    le corps dans une autre dimension…

    en faire une œuvre d’art unique….

    avant de l’effacer

    et la noyer dans les effluves enivrantes d’un sel de bain ……

     

    Chefs d’œuvres glacés…..chef d’œuvres d’hiver

    à la merci du premier redoux…..

    Ville….et ses murs couleurs….

    et ses murs qui chantent….un sourire…

    un peu de joie dans la grisaille….
    de la craie sur un trottoir….embarquement pour l’illusion….
    vers l’étrange…..vers l’ailleurs….
    jusqu’à la première averse….


    Humeur du jour .....Entre Dos Aguas ... Paco de Lucia ... 

     


     


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  • Corto .....

     

     

    Hommage
    au talent d'un grand Monsieur...
    dont je me sens très proche...

     

     

    Hugo Eugenio Pratt est un dessinateur et scénariste de bandes dessinées italien, né à Rimini en Italie le 15 juin 1927. Il est mort à Pully (près de Lausanne) en Suisse, le 20 août 1995.

     Hugo Pratt est notamment le créateur de Corto Maltese. De l'œuvre de Pratt on peut retenir quelques mots-clé, indissociables de sa vie : voyages, aventure, érudition, ésotérisme, mystère, poésie, mélancolie... On a dit de son dessin qu'il était « intelligent ». Son sens des contrastes entre le noir et le blanc et ses talents de conteur ont fait de lui un des plus grands maîtres du « neuvième art ».

    Dans ce que raconte Pratt de sa propre existence, on ne sait pas vraiment quelle est la part d'exagération ou d'affabulation qu'il a introduite.

    « J’ai treize façons de raconter ma vie et je ne sais pas s'il y en a une de vraie, ou même si l’une est plus vraie que l’autre. »

    Aventurier moderne, il a traversé les époques en dilettante ; ici touriste, ailleurs impliqué, sans doute jamais vraiment engagé. Il pourrait être l'un des multiples personnages de son œuvre, car il a mené une vie presque aussi mouvementée et cosmopolite que celle de son héros emblématique, Corto Maltese.

     

      

     

    Corto .....


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  • Emmanuel Lepage ...

     

     

    Au fond du lit avec la fièvre....
    un très gros rhume que je m'efforce à ne pas prendre en grippe..
    un oeil ensommeillé sur la télé en sourdine...
    attention captée par un programme d'Arte...
    Il est question d'un auteur de BD qui vient de sortir un bouquin...
    séduit par le style du Monsieur.....

    envie d'en voir plus....

     

     

     


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  • Norman Rockwell ...

     

     

    Il aura couvert

    une grande partie du XXème siècle….

    c’est sa vision de l’Amérique qui aura conditionné la mienne….

    ses peintures…ses illustrations…

    qui m’auront donné envie de crayonner et de m’y coller à mon tour….

    une observation minutieuse de ses contemporains ,

    à la manière d’un entomologiste…

    pleine d’humour…de tendresse et d’insouciance…..

    une certaine idée des States…..

    bien éloignée de celle que l’actualité nous renvoie…

    mais exactement celle que j’ai gardée dans un coin de la tête et du cœur….

    celle d’un immense appétit de vivre…

    sur grand écran….VistaVision et Technicolor…..

    une invitation à l’évasion que je n’ai jamais refusée…

     

    Norman Rockwell est de très loin , l’illustrateur le plus populaire qu’aient connu les Etats-Unis . Il est né à New-York en 1896 et mort à Stockbridge en 1978 . Pendant soixante ans , il collabore régulièrement au Saturday Evening Post , hebdomadaire pour lequel il réalise plusieurs centaines de couvertures , au Boy’s Life , l’agence des Scouts Américains et , plus irrégulièrement , à Look et Life , aujourd’hui disparus ; il a illustré également de nombreux ouvrages et exécuté des affiches .

    Après avoir reçu l’adhésion du grand public , il est enfin reconnu par les critiques d’Art qui l’avaient longtemps boudé et lui avaient préféré la production issue des grands courants de la peinture Européenne. …..l’apparition de l’hyperréalisme , il est vrai , appelait de nouveaux rapprochements…….

     

    (Encyclopédie Universalis )


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