"Les plus belles pages sont parfois celles que l'on n'a pas encore ni lues ni écrites. Pour autant, celles qu'il nous fut donné de tourner laissent toujours une nostalgie indélébile. Mais chaque souvenir a son propre parfum de rires et de larmes qui en fait un moment unique.

Heureusement que la vie nous apporte un flot ininterrompu de ces moments uniques."

Une réflexion que j'emprunte à un blog ami....
et que je fais mienne...

Je suis sûr que l'auteur ne m'en voudra pas...

Ce matin , à l'ouverture de mes mails , je suis tombé sur l'un d'eux
qui me renvoyait à un commentaire laissé sous une de mes anciennes vidéo
de YouTube... "La beauté d'Ava Gardner" de Souchon

Je m'y suis tellement reconnu
que je ne résiste pas à l'envie de vous en faire profiter...

Quand le printemps frappe à la porte ,

il est un plaisir plus grand que d’éteindre son téléphone….
c’est de fermer son ordinateur pour aller respirer ….…

Quand le soleil vous pousse dehors avec insistance
on ne se sent pas la volonté de refuser son invite
et l’on s’y laisse aller de bonne grâce….

C’est tout naturellement qu’on franchit la barrière de l’image virtuelle
pour entrer dans une autre dimension ,
celle des merveilles d’Alice qu’on avait oubliées
tant on prend l’habitude de ne les voir que par écran interposé…

Un dimanche à Auvers….
ce pourrait être l’intitulé d’une toile impressionniste…

Promenade au long de l’Oise dans les pas de Van Gogh…
sentir vibrer la lumière avec la sensibilité d’un Pissaro…..
goûter les nuances d’ombre avec la gourmandise d’un Sisley…..
s’alanguir dans l’herbe tendre tel un modèle de Renoir….
s’enivrer aux parfums délicats d’une nature en gestation
et tout près d’exploser……se sentir exister
avec l’ineffable sensation de communier intensément
à l’éveil des beaux jours…

Et dans la tête la ritournelle du Gabin de « La belle équipe »….

Quand on s'promène au bord de l'eau,

Comm' tout est beau...

Quel renouveau ...

Paris au loin nous semble une prison,

On a le cœur plein de chansons.

L'odeur des fleurs

Nous met tout à l'envers

Et le bonheur

Nous saoule pour pas cher.

Chagrins et peines

De la semaine,

Tout est noyé dans le bleu, dans le vert ...

Un seul dimanche au bord de l'eau,

Aux trémolos

Des p'tits oiseaux,

Suffit pour que tous les jours semblent beaux

Quand on s'promène au bord de l'eau.

Tempête force 10 dans la tuyauterie....
la vieille machine crache...mouche...ahane...palpite...
larmoie...transpire...grelotte ...sature à force d'adjuvants...

On en arrive à ce terrible paradoxe....

Accepter du ciel la pire vilénie...pourvu qu'elle soit indolore...
Maladie mortelle certes....mais qui n'a pas l'outrecuidance
d'interférer dans mes habitudes....qui me laisse jouir du soleil...
de la bonne chair chère...du farniente....du temps qui passe..
une maladie pleine de savoir vivre...

Refuser des quatre fers...
celle qui me réduit à l'état du grabataire
qui se traîne aux toilettes pour se vider les intestins
de ce qu'il n'a pas mangé....
manger...rien que l'idée me donne la nausée...
rester au maximum allongé les yeux au plafond...
en évitant le moindre mouvement brusque...
qui déclencherait dans la seconde..........

d'abominables abdominales...

Pas besoin de réfléchir longtemps
pour affirmer sans crainte de se tromper ,
que j'ai passé dans cet endroit ,
les plus désagréables , les plus pénibles moments
de ma déjà bien longue existence...
Je dois néanmoins une fière chandelle
et une profonde reconnaissance
à la compétence et l'humanité de son personnel...

J'ai appris ce matin que j'étais hors de danger
pour une durée indéterminée....
encore un petit nettoyage d'entretien
pour éliminer définitivement le moindre doute....
et je pourrai ranger au rayon des mauvais souvenirs
cette année d'enfer....

Dans l'immédiat je ne pense qu'à savourer...
respirer cet air tout neuf de printemps en avance
et sourire à la vie.....

Merci à vous tous pour votre soutien amical....
je vous doit beaucoup...énormément...