• Nostalgie...

     

     

  • Aznavour aime Paris au mois de mai….

    Dutronc l’apprécie à 5 heure , quand il s’éveille….

    Trenet rêve de le revoir , après une longue absence…

    Francis Lemarque le respire….

    Renaud en est est amoureux …

    Jean Sablon chante son ciel….

    Ferré succombe à l’île Saint-Louis...

    Gréco ne voit plus d’après à Saint-Germain des Prés….

    l’un des deux amours de Joséphine Baker…..

     

    Je me demande s’il existe ailleurs dans le monde 

    un endroit autant chanté…autant célébré…

    Septembre ne lui va pas trop mal non plus….

    se mélanger au flot des touristes 

    sous le soleil de l’été indien ne manque pas de charme…

    redécouvrir inlassablement des coins familiers avec le regard de la première fois….

    s’y sentir bien….curieux …émerveillé….

    amoureux comme au premier jour…..

     

     

    J'aime Paris ...


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  • Plage ...


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  • HOMET .....

     

    J'ai tapé Google Images...

    puis la ville de mon enfance que je reconnais si peu...

    on croit souvent le temps arrêté sur le souvenir des lieux ,

    hélas il n'en n'est rien ,

    ils ont leur vie propres et continuent d' évoluer au fil des années

    pour devenir la nostalgie de quelqu'un d'autre..

     

    J'ai fait défiler les images

    à la recherche de parcelles de passé pas trop altérées ,

    seul le ciel semblait intact sur la plupart des clichés...

    les mêmes nuages lourds aux reflets gris ardoise...

    de ces mêmes ardoises brillantes aux toits de la ville....

    la statue de Napoléon ,

    fidèle au poste au centre d'un environnement qui m'est devenu étranger...

    la basilique Sainte Trinité un peu plus loin

    et des réminiscences de communion solennelle....

    le port de pêche devenu plaisance ...

    je me demande s'il y flotte encore son odeur de marée , de varech et coaltar mêlé...

    le cri déchirant des mouettes au ras d'écume...

    la sirène du pont-tournant.....

     

    Je me suis arrêté sur celle-là.....la digue du Homet....

     

    une vague d'émotion venue du tréfonds du subconscient...

    le ciel n'était pas bleu ce jour là...

    mais lourd et chargé comme le plus souvent...

    la mer n'était pas étale mais moutonneuse

    ponctuée de petites gerbes mousseuses annonciatrices de gros temps.....

     

    je chevauche mon randonneur flambant neuf en direction du fort

    à l'extrémité des kilomètres de digue...

    et puis le vent se lève...

    la mer de plus en plus houleuse vient frapper avec violence les rochers en contrebas...

    la lumière décline …..

    les bourrasques de plus en plus violentes menacent de m'envoyer à l'eau ,

    je n'arrive plus à rouler droit , ma machine devient incontrôlable...

    je décide de faire demi-tour...

    je roule au plus près du parapet pour me protéger du vent...

    c'est alors que brutalement les éléments se déchaînent ,

    la pluie torrentielle en mitraille...

    la houle transformée en vagues monstrueuses

    qui s'écrasent contre le granit en explosions d'écume....

    j'ai peur et trouve refuge dans un abri taillé dans le muret...

    j'y glisse mon vélo et ma carcasse trempée...

    assis sur mes talons , grelottant autant de froid que d'angoisse

    je guette l'accalmie à travers les cataractes de cet enfer liquide...

    en écrivant ces lignes ,  

    j'ai encore le goût saumâtre des embruns qui me remonte aux lèvres.....

     

    Homet ...9

     

     

     

     (Photo Web)


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  •  

    Quand la télé me rend le regard et les émotions de mon enfance ,

    je suis prêt à oublier ses dérives mercantiles et à lui pardonner un peu , un tout petit peu , sa surenchère incessante dans une course échevelée vers la plus profonde des débilités....

    Merci les DVD ..

    « Open Range »…dès les premières images je me suis laissé embarquer….. comme je l’étais dans ma prime adolescence aux séances hebdomadaires d’un cinéma de quartier cher à Eddy Mitchell….l’Ouest sauvage en technicolor sur grand écran…l’époque ou collé dans le velours rouge d’un fauteuil d’orchestre je m’identifiais à Gary Cooper ou John Wayne….incomparable frisson des charges de cavaleries au son de la trompette derrière l’étendard du régiment…je respirais les tourbillons de poussière enveloppant la diligence poursuivie par une meute d’apaches aux couleurs de guerre….bien campé , droit dans mes bottes , jambes écartées , les doigts frémissants à trois centimètres de la crosse de mon revolver , j’étais celui qui allait dégainer le plus vite dans mon face à face avec les « outlaws »…

    En regardant se dérouler l’histoire sur mon petit écran , je me disais que les centaines de westerns de mon enfance se réduisaient en fait à quatre ou cinq histoires simplistes répétées à l’infini…un affrontement manichéen entre le bien et le mal , les bons et les méchants…….

    Kevin Costner a parfaitement respecté la loi du genre…deux courageux cow-boys vont débarrasser une petite ville de l’ouest de la bande d’un odieux tyran et du sheriff à sa solde…tous les poncifs du genre sont là…vus et revus mille fois….toujours les mêmes et toujours différents….le génie est dans la manière de raconter pour qu’on y prenne toujours autant de plaisir…..et le plaisir était au rendez-vous hier , avec ces personnages anodins , parfaits anti-héros dans un décor de grisaille , de pluie et de boue….entraînés contre leur gré dans une tragédie banale qu’ils acceptent de subir et d’affronter comme une inévitable évidence………. 

    bravo Monsieur Costner…bravo Monsieur Duvall…

     

    Western ...


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  •  

     

    On n'oublie jamais l'endroit d'où l'on vient …

    berceau de l'enfance et de l'adolescence ..

    creuset des premières émotions ...des rêves et folles ambitions ..

    qui vous marque pour toujours d'une empreinte indélébile

    que l'on porte et emporte avec soi tout au long de l'existence

    bien à l'abri , dans le secret intime du coeur et de la mémoire …

     

    Du Bellay bien avant moi …

     

     

     

    Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
    Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
    Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
    Vivre entre ses parents le reste de son âge !

    Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
    Fumer la cheminée, et en quelle saison
    Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
    Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

    Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
    Que des palais Romains le front audacieux,
    Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

    Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
    Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
    Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

     

    Mon petit Liré ...



     

     

     


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