• 08/03/2009 ...

     

    Je viens de faire


    une tournée des blogs inhabituelle…

     

    Je suis allé dans des endroits que j’évite en règle générale ,

    non pas par indifférence ni mépris , mais plutôt par allergie à la manière superficielle ,

    subjective et sans recul dont y sont traités un certains nombres de sujets

    dits …»chauds »…..

     

    Au fil de ma lecture m’est revenue par association d’idée

    une grande figure de la radio des années 50…..Geneviève TABOUIS…..

    qui s’en souvient aujourd’hui… ???....probablement peu de monde…

    mais il semblerait qu’elle ait enfanté à son insu une kyrielle de clones

    plus ou moins jeunes qui n’ont pas grand-chose à lui envier…….

     

    « Attendez-vous à savoir… »

     

    …elle débutait quotidiennement ses chroniques par ces mots….

    s’en suivait un déluge de prévisions plus catastrophiques les unes que les autres

    sur le ton incantatoire d’une Pythie sous amphétamine

    ou autres substances hallucinogènes……



    Je me souviens de mon père qui montait le son

    avec la mine réjouie et gourmande de celui qui va passer un bon moment …

    la même qu’il arborait à l’écoute d’un sketch de Robert Lamoureux….

    beaucoup de blogs perpétuent son héritage sans le savoir….

    et au second degré c’est fort réjouissant….

    si l’on ne craint pas l’indigestion on peut y passer d’aussi bons moments

    que suspendus à l’antenne d’une RTL d’autrefois….. ;-)))

     

     

    Geneviève Lequesne, plus connue sous son nom de plume Geneviève Tabouis,

    est unehistorienne, journaliste et une résistante française de renom international.

    Elle est née le 23 février 1892 à Paris, morte le 22 septembre 1985.

     

    Jeune fille de la bonne bourgeoisie, elle est introduite dans les milieux diplomatiques

    par ses oncles ambassadeurs Paul et Jules Cambon.

    Elle collabore à La Petite Gironde dès 1922, puis au quotidien l’Œuvre de 1930 à 1940.

     

    Réfugiée à Londres en raison de ses prises de position farouchement opposées au nazisme,

    elle ne rejoint pas la France libre naissante[1] mais part aux États-Unis où elle dirige,

    du 12 janvier 1942 au 25 août 1945, un périodique francophone à New York,

    Pour la victoire, publié par les éditions Notre Paris Corp., qui connaîtra 34 numéros.

    Elle y devient l'amie et la confidente d'Eleanor Roosevelt.

     

     

    Rentrée en France, elle fait partie des services de politique étrangère de divers journaux :

    La France libre (1945-1949), l’Information (1949-1956) et Paris-Jour (à partir de 1959).

    Pour son esprit critique et par jalousie peut-être, on l'a accusée longtemps

    d'être un agent soviétique. Il ressort des éléments trouvés dans les archives soviétiques

    et publiés par son biographe, Denis Marechal, que Madame Tabouis

    recevait mensuellement 5 000 francs de l'ambassade soviétique dans les années 30.

     

    Épouse de Robert Tabouis, administrateur de Radio Luxembourg,

    elle se fait connaître de la France entière sur cette antenne par ses chroniques politiques

    des années 50 et 60, les Dernières nouvelles de demain, qu'elle entame invariablement

    par sa célèbre phrase fétiche « Attendez-vous à savoir… »

    et relaie par des « Et vous saurez… ». Elle y intervenait encore à l'âge de 88 ans !

     

     

     

    Attendez-vous à savoir...

     

     

     


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    Le 20 mai 1890 Vincent Van Gogh

    prend pension à l'Auberge Ravoux à Auvers-sur-Oise,

    village de peintres à 30 Km de Paris.

    Il meurt dans sa petite chambre le 29 juillet 1890.

    Commerce de vin et restaurant plus que centenaire, c'est une auberge typique

    de la fin du XIXème siècle avec son décor et sa fresque de 1884,

    ses dix vieilles table, son comptoir d'étain et sa souillarde.

    On y retrouve l'atmosphère chaleureuse des cafés d'artistes.

    Les visiteurs y apprécient également la cuisine du terroir qu'aimait Van Gogh.

     

     

    13/09/2009 ...

     

     

     

    Il existe des lieux….comment dire….. »habités »….

     

    Difficile , sinon impossible

     

    de décrire les deux heures du déjeuner d’hier en cet endroit….

     

    Rien ne semble avoir changé….du temps suspendu..

     

    une brutale projection dans le passé….

     

     

    »Il » va pousser la porte vitrée…

     

    on devine sa silhouette voutée derrière les motifs ajourés du rideau…

     

    »Il » va entrer…

     

    poser sur le carrelage en damier sa toile à peine achevée..

     

    sa boîte de couleurs et son chevalet pliable….

     

    »Il » va s’asseoir….

     

    se servir un verre du vin de sa carafe…et le siroter doucement….

     

    en attendant qu’on lui serve son repas…..

     

     

    étrange….envoûtant….inoubliable…

     

    "IL ..."


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    Monsieur…. !!....Monsieur.. !!!!

     

    ..attendez.. !!!...revenez.. !!!....j’ai pas l’droit… !!!...j’peux pas accepter.. !!!!!

     

    Lui ….. la crinière noire frisée au vent….

     

    le Havane en bulbe d’étrave qu’il tète avec gourmandise…

     

    la mine goguenarde et rubiconde du cabot qui savoure son effet…

     

    il avance à grand pas sur le macadam de l’autoroute de l’ouest…

     

    à son côté , je peine à suivre…

     

    en réprimant un fou-rire que j’ai de plus en plus de mal à contenir…

     

    Derrière…le motard de la gendarmerie démonté…..

     

    soufflant…éructant….essaie tant bien que mal de nous rattraper….

     

     

    La petite robe noire…..dernière création de Serge M……

     

    je viens de tomber là-dessus au hasard de mes zapps….

     

    Serge……mon premier et unique job dans son Studio Design…à Neuilly…de 69 à 74….

     

    cinq années délirantes…cinq années qui m’ont tout appris…

     

    cinq années qui ont forgées pour toujours celui que j’allais devenir…..

     

    souvenirs…..anecdotes…quel âge peut-il avoir aujourd’hui… ???...

     

    il doit bien être octogénaire….ce gag qui me revient…

     

     

    Un doux matin de printemps….

     

    confortablement enfoncé dans le cuir fauve et odorant de sa Jaguar caramel dernier modèle…..

     

    je savoure en somnolant celui de Vivaldi dans l’ambiance enveloppante de la stéréo

     

     

    et le silence feutré du moteur V8…..

     

    Nous glissons dans l’éclairage tamisé des vitres teintées en direction de Deauville

     

     

    où nous devons rencontrer le Maire , l’un de nos clients ,

     

     

    en vue de l’étude d’une nouvelle ligne de parfum…

     

    Serge tire sur son barreau de chaise tout en rythmant le quattro stagioni d’Antonio

     

     

    du bout des doigts sur le volant….

     

    c’est à ce moment que deux motards de la police de la route nous doublent….

     

    se positionnent devant la voiture…et nous font signe de nous ranger….nous obtempérons….

     

    Toctoc à la vitre….qui s’abaisse dans un léger chuintement….

     

    « …permis et papiers du véhicule siouplais…. !!! »…

     

    nous intime le pandore en nous saluant de deux doigts collés à son casque….

     

    « ….voilà Monsieur l’agent….que se passe-t-il….. ?????.. »

     

     mâchouille le chauffeur entre deux bouffées..

     

    « ….vous avez été contrôlés à 240….. !!!!..

     

    « …..QUOI.. ?????....ce n’est pas possible… !!...

     

    se tournant vers moi et me prenant à témoin…

     

    tu t’es rendu compte qu’on roulait à une pareille vitesse… !!???.... »

     

    « …non…pas du tout….. !! 

     

    « …Viens…descend….. !!! »….

     

    il ouvre sa portière sors de la voiture , je fais la même chose de mon côté…

     

    il s’adresse au gendarme qui verbalise….

     

    « …je viens de l’acheter….je lui faisais confiance…elle m’a trahi….

     

    je n’en veux plus de ce tas de ferraille….je vous la donne….cadeau.. !!!......

     

    joignant le geste à la parole , il lui colle les clés dans la main…..

     

    nous continuons à pied…. !!!!!... »…

     

     

    et me faisant signe de le suivre , nous partons à grandes enjambées en direction de la mer…

     

    La petite robe noire ...

     


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    Une si jolie petite plage où l'on venait en famille ,,,,

    limitée d'un côté par la station météo ,,,

    de l'autre par la petite jetée , qui servait de plongeoir ,,,

    la carriole du marchand de frites ,,,

    servies dans une feuille de la Presse de la Manche

    roulée en cornet qui nous brûlait et tachait les doigts en même temps,,,

    un délice d'une qualité rare ,,,,

    que maman répétait à la maison pour notre plus grand bonheur ,,,

    le marchant de glaces ambulant ,,, ses coupoles de verres qu'il soulevait

    pour y prélever de sa machine à boules

    la pistache , la vanille ou le chocolat qui nous maculait le coin des lèvres ,,,

    le pique nique sur le sable ,,, la serviette sur le sable ,,,

    les œufs durs et les grains de silice qui craquent sous la dent ,,,

    la limonade tiède,,,, la caravane du tour de France ,,, sa couleur ,,,

    sa musique tonitruante ,,, son podium ,,, son radio crochet ,,,

    sa pluie de cadeaux ,,,,

    le défilé du 14 juillet ,,,,

    le bateau-pompe qui sortait de l'arsenal pour l'occasion,,,

    dirigé par mon père ,,, toutes ses lances braquées vers le ciel

    comme une fontaine magique ,,,

    la ville traversée en rang derrière le prof de gym

    les jours de plein air au lycée pour profite de l'espace et de l'air du large ,,

    c'était il y a longtemps ,,,c'était hier ,,,

    c'était tout çà la Plage Napoléon ,,,,

     

     

    avant qu'elle ne devienne verte ,,,,

     

    Une si jolie petite plage ...


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    Merveilleuses vacances de l’été 54…

    les premières hors du cocon familial….

    Je viens d’avoir onze ans….

    Cette année là , le tour de France passe à Buc ,

    une commune voisine , nous y allons tous…

    nous nous postons au sommet de la côte afin de voir passer les coureurs lentement

    et en plein effort..

    La caravane publicitaire dans un grand tintamarre nous jette des casquettes ,

    des biscuits , des berlingots de shampoing , un monceau de cochonneries

    sur lesquelles nous nous précipitons comme des malades….

    il fait une chaleur torride , je suis aux anges….

    une voiture haut-parleur passe en trombe…

    elle annonce l’arrivée imminente des coureurs…on se presse , on se bouscule ,

    on se pousse , on se penche en avant…je suis au premier rang ,

    j’entends la clameur qui enfle…de plus en plus forte , de plus en plus folle………. 

     

    » BOBET !!!..C’EST BOBET !!!!!...VAS Y LOUISON !!!!!...

    et je le vois , il est en tête , il grimpe en danseuse , il passe devant moi ,

    trempé , sale , le visage grimaçant , noir et luisant de poussière et sueur mêlés….

    je suis tout près , je pourrais le toucher….

    quand je raconterai ça à mon retour , personne ne me croira ,

    je me pince , je suis bien éveillé….

    il est passé…d’autres lui succèdent qui ne m’intéressent pas….

    je ne les connais pas…le seul , la plus grand ,

     

    c’est Louison Bobet.

     

    Bobet ...

     

     


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