• Réminiscence du temps jadis....

    quand mal réveillé avec dans la bouche l'amertume du café avalé à la va-vite , je gravissais quatre à quatre le large escalier de pierre du vieil immeuble de la rue d'Ulm.....au dernier palier sous les combles la silhouette du surveillant en blouse grise qui me regarde franchir , essoufflé , les dernières  marches...

     

    «  Alors Monsieur Fosse... !!!...on fatigue.. ???....Il vous faudrait une bonne cure de Quintonine.. !!

     

    Derrière lui la porte à double battant ouverte sur l'atelier Peinture...pratiquement tous occupés une forêt de chevalets de bois ou chacun fixe son papier entoilé sur son carton à l'aide de pinces métalliques.....le prof à la crinière blanche et chemise de laine écossaise louvoie de l'un à l'autre.....je me trouve une place , ouvre ma malette de couleurs et prépare tubes et pinceaux...

    Le modèle grimpe sur l'estrade …

    serrée dans son manteau noir qui ne l'enveloppe que jusqu'à ses genoux nus....

    elle souffle dans ses mains pour se réchauffer... la première heure d'une sombre matinée de novembre est dure à supporter... surtout sous les toits quand le chauffage vient juste d'être branché...

    Elle laisse glisser son vêtement au sol en frissonnant...elle se cale sur son tabouret de bois et prend la pause... je démarre un premier jet à grands coups de pinceau …...

    Réminiscence  ...


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  • CLEOPATRA ...

     

     


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    Effet mer…..Ephémère….

     

    la beauté dans l’instant ….

     

    vanité de croire en la pérennité créatrice….

     

    tout n’est que temporaire….

     

    un éclair plus ou moins bref dans l’espace temps..

     

     

    J’aime la fragilité intemporelle de l’éblouissement….. 

     

    »..et rose elle a vécu ce que vivent les roses….l’espace d’un matin…. »…disait le poète….

     

    il avait tout compris…

     

    le miracle est dans la fulgurance et le renouvellement perpétuel…

     

     

    Effet mer….

     

    qui apporte… qui emporte…

     

    œuvre de sable….comme un rêve envolé…

     

     

    Diaphane inconstance d’une volute fumée dans un rayon de jour….

     

    forme lascive , mouvante …..

     

    qui va se dissoudre… se fondre dans l’irréel

     

     

    gravure indéterminée sur l’écran rétinien…….. 



    Sculpture liquide…

     

     

    que l’œil trop imparfait ne peut saisir…..

     


    fraction de seconde en suspend

     

     

    que l’on tente de retenir …désespérément…..

     

     

    sensibilité d’un objectif….au millième……



    Dessins sur la peau…

     

    le corps dans une autre dimension…

     

     

    en faire une œuvre d’art unique….

     

    avant de l’effacer

     

     

    et la noyer dans les effluves enivrantes d’un sel de bain ……

     

     

    Chefs d’œuvres glacés…..chef d’œuvres d’hiver…

     

    à la merci du premier redoux…..



    Ville….et ses murs couleurs….

     

    et ses murs qui chantent….un sourire…

     

    un peu de joie dans la grisaille….


    de la craie sur un trottoir….embarquement pour l’illusion….


    vers l’étrange…..vers l’ailleurs….


    jusqu’à la première averse….

     

     

     

     

    Ephémère.....

     


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    quelque part …au fond d’un bois…..

     

     

     

     

    Retrouver au détour 

    d’un chemin forestier d’Ile-de-France l’émotion de l’archéologue

    au contact de la trace millénaire d’une civilisation oubliée….

     

    Je me suis pris hier à imaginer , lors d’une bien agréable promenade dominicale ,

    l’inéluctable aboutissement des menaces et dangers en tous genres qui menacent la planète…

    guerres...pollutions...épidémies ou dérèglements climatiques…

    l’espèce humaine avec ou sans appui extérieur arrivera bien un jour à s’autodétruire

    et donner à la terre une chance de renaître de ses cendres....

    perdu dans mes pensées apocalyptiques je me suis trouvé à la sortie d’un épais taillis

    en présence d’un vieux mur croulant et tagué…

    instantanément je me suis senti projeté dans un futur lointain dans la peau d’un Indiana Jones

    du troisième millénaire , lointain descendant d’hypothétiques rescapés d’un ultime séisme ,

    en exploration dans la jungle d’une nature régénérée ,

    fasciné par la découverte d’une preuve de vie intelligente

    antérieure à la naissance de son nouveau monde…

     

     

    Quelque part ...

     

     

     

     


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    Puisque on est là pour partager….

     

    je voudrais dire deux mots de ma soirée d’hier..

     

    The Hours est un film américano-britannique réalisé par Stephen Daldry sorti en 2002, adapté du roman éponyme de Michael Cunningham.

     

    The Hours raconte une journée cruciale des vies respectives de trois femmes de différentes époques, dont les destins sont interconnectés par le roman Mrs Dalloway. Mal dans leur peau, l'existence de chacune d'elles n'a de raison d'être que dans leur attachement à un tiers.

     

    La première, Virginia Woolf, grande romancière du début du XXe siècle, s'ennuie dans la banlieue de Richmond, au Royaume-Uni, où son mari Leonard l'a emmenée pour qu'elle se repose. Elle commence une nouvelle œuvre, Mrs. Dalloway, qui sera la plus grande réussite de sa carrière, tout en luttant contre les dépressions qui lui sont coutumières.

     

    Laura Brown, mère au foyer dans l'Amérique des années 1950, lit Mrs. Dalloway et souhaite changer de vie, car la sienne ne lui convient plus. Elle doit s'occuper de son fils, Richie, petit garçon hypersensible qui vit fasciné par sa mère dont il comprend les penchants morbides. Laura sombre dans la mélancolie et se retrouve à la croisée de deux destins opposés. Tentée par la mort, elle choisit finalement de vivre mais au prix de l'abandon de sa famille. Abandon dont elle ne regrette pas l'ignominie puisque commandé par la vie.

     

    Clarissa Vaughan, éditrice de New-York au XXIe siècle, vit au grand jour son homosexualité et décide d'organiser une réception en l'honneur de son meilleur ami et ancien amant, Richard, atteint du sida. Elle représente la version moderne de Clarissa Dalloway, héroïne du roman de Woolf, et s'enlise dans une existence futile.

    Durant les heures d'une journée d'apparence banale mais pourtant cruciale, les destins de ces trois femmes en vaine quête de bonheur vont s'entrecroiser afin de tisser un tableau d'une écrasante mélancolie.

     

     

    Voilà ce qu’en dit Wikipedia…

     

    ..et moi , les mots me manquent….je suis subjugué..

     

    Un très grand film…

     

    Un chef d’œuvre très justement récompensé..

     

    Une merveille d’intelligence…

     

    une intrigue au cordeau aux images raffinées ,

     

     

    ciselées comme des Vermeer..

     

    Une performance hallucinante de Nicole Kidman…

     

    époustouflante de Meryl Streep..

     

    étonnante de Ed Harris..

     

    en ce qui me concerne ,

     

     

    un des plus grands moments cinématographique de ces dernières années….

     

     

     

    Hours

     

     

    qu’ajouter…….évitez de passer à côté…

     

     


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